samedi 16 juillet 2011

Elle était à qui, cette robe ?

Un exercice de style, sans réelles ambitions stylistiques. C’est tout le paradoxe pas banal de cette première production française tournée en 3D.

On ne sait pas trop par quel bout le prendre, ce film. Difficile d’interpréter son scénario qui joue constamment avec les faux semblants : ramassis de lieux communs d’un côté, étrange labyrinthe aux nombreuses fausses pistes de l’autre. Ce mélange entre drame et conte fantastique, on croit l’avoir déjà vu mille fois ; puis tout bascule quand soudain, l’un des deux aspects s’effondre sous le poids de l’autre. Alors, que devrait-on y voir ? Un triste témoin du manque de créativité du cinéma français ? Ou une variation subtile sur un thème déjà connu... sans doute trop subtile pour qu’elle puisse vraiment convaincre ?

Il en est de même pour le visuel. D’un côté, il y a ces décors de peu d’envergure, cette production assez bas de gamme (le montage est souvent assez cahotique). De l’autre, il y a une mise en scène certes peu originale, mais maîtrisée ; en particulier, bien sûr, dans son utilisation de la 3D, tour à tour oppressante et libératrice, et qui renforce de la plus belle des manières tous les non-dits du film.

C’est peut-être (sans doute, devrais-je même dire) en tant qu’aficionado de la 3D que j’ai envie de considérer ce film avec beaucoup de bienveillance. Mais dans tous les cas, aussi inaboutie la tentative soit-elle, elle n’est clairement pas dénuée d’intérêt.

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